Dimanche dernier, 23 février, le bilan du BNGRC a enregistré 15 personnes décédées. Ce triste chiffre remonte à 22 le lundi suivant, 24 février, c’est à-dire 7 décès de plus en une journée. Par ailleurs, trois personnes sont blessées et 19.764 autres sont déclarées sinistrées dont 17.483 entre elles ont été recensées dans la Région Analamanga et 2.164 dans la Région de Menabe. Ensuite, 3.671 cases d’habitation sont inondées et 15 autres totalement détruites. Et on vient d’apprendre que la Région Alaotra – Mangoro est également touchée. Ambatondrazaka se trouve sous l’eau !
Et ce n’est pas fini ! La partie sud-ouest de l’océan Indien se prépare à vivre une semaine potentiellement turbulente. On déplore la formation de deux systèmes dépressionnaires différents nécessitant une prudence sinon une surveillance attentive. La première se situe au large de la côte centre Est tandis que la seconde se positionne dans le Canal de Mozambique. Cette dernière impacterait sur le temps de la partie Sud-ouest du pays en fin de semaine. En fait, une branche active sinon cauchemardesque de la ZCIT reste encore présente dans l’île. La vigilance et la surveillance renforcée sont toujours de mise ! Les pluies orageuses demeurent dangereuses dans l’ensemble de la Grande île. Il est signalé aussi que les températures vont connaitre de forte hausse sur les Hautes terres centrales et seront en baisse sur les parties Sud et Sud – Ouest en fin de semaine.
Ces intempéries perturbent sérieusement le quotidien des populations touchées. A Antananarivo, le cauchemar des populations des bas – quartiers à chaque saison des pluies se durcit d’une année à l’autre. Les dirigeants élus ou nommés qui se sont succédé à la Mairie ont tous présenté leur limite. Les promesses et les engagements des campagnes électorales n’ont finalement rien apporté. Les habitants de la haute ville doivent aussi affronter d’autres problèmes à savoir les risques d’éboulement. Tout compte fait, bas ou hauts quartiers, vivent dans la même galère.
La nouvelle maire Ramanantsoa Harilala aura certainement du pain sur la planche. On connait la source du problème. Les débordements et les crues proviennent de deux facteurs majeurs : les constructions illicites ou sauvages qui pullulent ne respectent pas les consignes dictées par les mesures d’assainissement. Le plan urbain relatif aux canaux d’évacuation est totalement bafoué. Ainsi, il va falloir nécessairement tout raser de manière à libérer le fonctionnement des évacuations. Ensuite, les remblais sauvages ayant tout obstrué aiguisent le cas. Mme le Maire n’a pas d’autre choix que passer par la solution radicale.
Ndrianaivo